Le combat ordinaire de Larcenet 4 tomes
4 tomes sont déjà sortis. J’ai lu pour ma part les 3 premiers qui m’ont littérallement ravis.
Le Combat ordinaire c’est l’histoire de Marco et de ses problèmes quotidiens, qui sont aussi ceux des Français d’aujourd’hui. Il est photographe, névrosé, son père est malade, son chat pénible et surtout il ne sait pas où il en est avec Emilie, la petite vétérinaire qui partage sa vie. Il a fui la ville pour s’installer à la campagne, espérant y trouver un peu de calme.
Les Quantités négligeables, ce sont les ouvriers du chantier naval où travaillait le père de Marco. C’est sur eux qu’il a décidé de faire une exposition photo. L’occasion pour Marco de se confronter au petit monde des galeries parisiennes et des zones industrielles sinistrées.
Ce qui est précieux, c’est le troisième tome des aventures de Marco, son deuil, et ses angoisses concernant son travail de photographe ; de bonnes nouvelles se profilent. Mais sur le point familial, rien ne va plus : son père vient de mourir, sa mère affronte seule le poids de l’absence, son frère, n’arrivant pas à surmonter le deuil, s’évade de plus en plus. Quant à Emilie, elle lui impose un ultimatum : elle veut un enfant et elle n’attendra pas toute sa vie.
(cf Wikipédia)
Des albums très forts, très poétiques… en un mot de purs bijoux.
Larcenet parvient à la fois à nous faire rire mais aussi réfléchir sur la condition humaine, les rapports humains et le difficile passage de l’enfance à l’âge adulte.
A lire d’urgence !!
Ligne de faille de Nancy Huston
Entre un jeune Californien du XXIe siècle et une fillette allemande des années 1940, rien de commun si ce n’est le sang. Pourtant, de l’arrière-grand-mère au petit garçon, chaque génération subit les séismes politiques ou intimes déclenchés par la génération précédente. Monstrueuses ou drôles, attachantes ou désespérées, les voix de Sol, Randall, Sadie et Kristina – des enfants de six ans dont chacun est le parent du précédent – racontent, au cours d’une marche à rebours vertigineuse, la violence du monde qui est le nôtre, de San Francisco à Munich, de Haïfa à Toronto et New York. Quel que soit le dieu vers lequel on se tourne, quelle que soit l’époque où l’on vit, l’homme a toujours le dernier mot, et avec lui la barbarie. C’est contre elle pourtant que s’élève ce roman éblouissant où, avec amour, avec rage, Nancy Huston célèbre la mémoire, la fidélité, la résistance et la musique comme alternatives au mensonge.
Mon avis :
Un livre magistral, sobrement écrit et pourtant très fort et poétique.
On dévore littéralement ce livre, en suivant les quatre personnages et leurs témoignages successifs, tout en remontant le temps et l’Histoire. De révélations en révélations, nous en apprenons un peu plus sur AGM, sur Rendall : l’auteur nous plonge dans les années troubles de la seconde guerre mondiale, nous poussant à réfléchir sur la notion d’identité, des origines et de ce que nous devons à l’Histoire.
Un livre à lire absolument. Un roman incontournable.