Un oiseau blanc dans le blizzard de Laura Kasischke
Voici un roman que j’avais acheté d’occasion il y a plusieurs mois … et que je gardais de côté pour pouvoir mieux le savourer. Car Laura Kasischke est une de mes auteurs préférés et chaque lecture de ses romans est un vrai plaisir.
Un matin d’hiver, la mère de Katrina disparait. Comme ça, sans prévenir, sans laisser le moindre message. Elle laisse seuls son mari et sa fille. Katrina s’interroge alors sur ce qui a pu pousser sa mère à disparaître ainsi : sa relation avec son mari, ses rapports conflictuels avec sa fille. Car en dépit des apparences, elle était loin très loin d’être une mère parfaite; ni même une mère d’ailleurs.
Comme dans ses autres romans, l’écriture est superbe, lyrique, imagée. On est totalement happé par ce roman et l’on plonge avec délice et effroi dans les méandres noires et complexes de cette famille « bien sous tout rapport ». Angoissant et hypnotique.
Prenez soin du chien de J.M. Erre
Après avoir lu ce livre vous ne regarderez plus vos voisins de la même manière …
Max Corneloup habite au 5 rue de la Doulce-Belette à Paris. Un endroit parfait pour notre auteur de feuilletons radiophoniques si le voisin de l’immeuble d’en face ne passait pas son temps à l’espionner ! Sentiment que partage son fameux voisin, Eugène Fluche, peintre sur oeufs à ses heures perdues.
Autour d’eux gravitent d’autres voisins, de la voisine envahissante et son chien insupportable au gamin infernal qui pourrit la vie de l’immeuble en passant par la concierge un peu allumée…
Par journaux intimes interposés, nos deux protagonistes s’affrontent à coups de joutes verbales et de farces pas toujours bien appréciées par l’un et l’autre (bien que le lecteur, lui, glousse de plus en plus fort au fur et à mesure des affrontements).
A cela s’ajoutent des événements étranges et inattendues qui n’arrangent rien à l’ambiance de plus en plus tendue au sein des deux immeubles parisiens.
Un petit livre plaisant à lire, même si il ne me laissera pas un souvenir impérissable. Je m’attendais je crois à bien plus rire et j’ai trouvé certaines situations un peu trop capilotractées … A lire pour passer un bon moment, en transat ou sur la plage.
Le club des policiers yiddish de Michael Chabon
J’avais repéré ce roman lors de sa sortie l’année dernière, quand son auteur faisait le tour des plateaux télé littéraires … je l’ai donc tout naturellement acheté dès qu’il est sorti en format poche.
Et je dois avouer que j’ai finalement été un peu déçue, aux vues des éloges entendues un an plus tôt.
L’histoire débute à la manière d’un roman uchronique : à la fin de la seconde guerre mondiale, l’Alaska a été donnée aux juifs comme territoire. Mais le gouvernement décide par la suite de retrocéder cette terre aux USA. Mais c’est bien à un polar que nous avons affaire.
Sur ces entrefaites, notre anti-héros, qui vit dans un hôtel minable depuis que sa femme l’a quitté et boit plus que de mesure, découvre un beau matin le cadavre d’un homme dans une chambre voisine de la sienne. Et personne dans son entourage ne semble vouloir le laisser mener convenablement son enquête… Pas même son ex-femme qui revient dans la bonne vieille ville de Sitka comme chef du commisariat.
Ce roman est un polar totalement loufoque qui louvoie entre critique des extrémismes religieux et enquête déjantée dans un monde contemporain cerné par la mafia et les dévots. L’adjonction d’expression yiddish tout au long du roman achève de nous plonger dans un autre monde (un lexique est heureusement disponible à la fin du roman ).
Pourtant, je me suis un peu ennuyée au milieu du roman, malgré des personnages attachants et plusieurs situations assez cocasses. La narration est souvent assez brouillonne et j’ai mis un certain temps à vraiment m’immerger dans le roman. Les déambulations du personnage principal, très souvent alambiquées, donne parfois le tournis et il m’a fallu m’accrocher pour pleinement apprécier ce qui fait le sel de ce policier hors normes.
Vacances …
Qui dit départ en vacances dit forcément pile de livres dans mes valises … Il faut dire qu’avec les 13 heures de route vers Nice,puis les 8 heures de traversée vers la Corse et finalement les 17 heures (oui, oui ça existe !) via la Bretagne … j’étais gâtée !
Ce qui fait qu’en 15 jours de temps, j’ai lu les ouvrages suivants :
Le club des policiers Yiddish de Michael Chabon
Prenez soin du chien de J.M. Erre
Un oiseau blanc dans le blizzard de Laura Kasischke
Vous ne me connaissez pas de Joyce Carol Oates
Les indispensables polars : Le rouge du péché d’ Elizabeth George et Seul le silence de R.J. Ellory
… billets à venir !
Au rebond de Jean-Philippe Blondel
Troisième livre lu dans le cadre du prix Gr’Aisne de critique …
Alex, 15 ans , vit seul avec sa mère. Il n’a jamais connu son père et la vie n’est pas toujours facile avec le seul salaire de sa mère aide-soignante pour joindre les deux bouts. Son meilleur ami, Christian, appartient à un autre monde : sa famille est riche, très riche. Mais un événement va bouleverser les repères des deux jeunes garçons et les lier à jamais.
Un très bon roman jeunesse : très bien écrit, juste, avec ce qu’il faut de bons sentiments pour ne pas être niais; une réussite. Les personnages sont tous dépeints avec crédibilité, et même les situations un peu fantasques passent comme une lettre à la poste. La galerie de personnages est très attachante, l’histoire prenante; rien à redire .