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Deux très bonnes bandes-dessinées
En passant à la bibliothèque rendre Posy Simmonds (voir plus bas), je suis repartie avec deux autres BD (bien entendu !).
Tout d’abord un collectif : Bye-Bye Bush, où les adieux de quatorze auteurs ( dont Charb, Diego Aranega, Luz ou bienVuillemin pour ne citer que les plus connus) au 43e président des USA, dont le bilan des deux mandats fut qualifié de désastreux.
Comme dans toute oeuvre d’un collectif, le résultat est inégal même si l’ensemble emporte l’adhésion. On rit franchement, on sourit seulement parfois mais l’ensemble fait mouche.
Le deuxième album s’intitule Tea party et fait suite à une autre bande-dessinée de Nancy Pena, Le chat du kimono.
Ici, l’auteur emporte d’emblée l’adhésion du lecteur de par son style graphique original et plein de lyrisme. L’ensemble est en noir et blanc, avec parfois quelques touches de rouge. C’est atypique, rocambolesque et plein de poésie.
A l’ère victorienne, quinze après les faits relatés dans Le chat du Kimono, Victor Neville, un cookery counseller, est engagé par Lord Mac Dale pour trouver le meilleur thé du monde. Sa route va croiser celle de la fille de l’adversaire de son employeur, Alice Barnes, détentrice d’un bien étrange kimono à la sulfureuse réputation.
A découvrir absolument !
Journal d’une femme de chambre d’ Octave Mirbeau
Livre lu dans le cadre du défi Blog-o-trésors.
Le journal d’une femme de chambre est celui de Célestine, chambrière en Normandie au début du XXe siècle. Fraîchement débarquée de Paris, elle a choisi une place à la campagne, pensant ainsi échapper aux affres de la vie parisienne.
Elle consigne son quotidien dans un journal qu’elle tient au jour le jour et c’est l’occasion pour l’auteur de dresser un portrait sans concession de la bourgeoisie de la Belle Epoque.
Notre femme de chambre s’en prend tour à tour à ses différents employeurs, fustigeant au passage l’hypocrisie de certains, l’antisémitisme des autres, l’avarice ou bien encore la luxure dans laquelle se vautre tout ce petit monde sans avoir jamais l’air d’y toucher.
Octave Mirbeau nous fait entrer dans les grandes demeures de l’époque par la petite porte et ce n’est pas toujours beau à voir quand les masques de respectabilité tombent.
Pleine de gouaille et d’à propos, le récit de Célestine se lit avec délectation. C’est enlevé,drôle et tellement bien décrit qu’on ne peut que dévorer ce roman, l’un des plus célèbres d’Octave Mirbeau (et à juste titre !).
Ce roman fut adapté en en 1964 par Luis Bunuel (avec Jeanne Moreau dans le rôle principal).
Tamara Drewe de Posy Simmonds
Deuxième roman graphique d’une auteure britannique, Posy Simmonds a déjà conquis la plupart des critiques littéraires français.
C’est un roman graphique, qui pour une fois porte bien son nom, mêlant tour à tour dessins à bulles, textes ou bien illustrations tout court.
L’histoire au départ peut paraître bien légère : dans la campagne anglaise de Stonefield (une maison pour écrivains en mal d’inspiration), Tamara, ancienne habitante du village, revient suite au décès de sa mère pour aménager dans la maison familiale. Ce qui ne va pas manquer de déclencher tous un tas de péripéties tant liées à l’ennui qui règne qu’à la personnalité extravertie et magnétique de notre jeune londonienne.
L’auteur réussit avec talent à se glisser dans la peau des différents personnages, de l’écrivain chercheur suffisant au quarantenaire tenu par le démon de midi, de la jeune femme séductrice et prococante à la femme effacée qui a toujours vécu dans l’ombre de son mari, écrivain à succès et homme à femmes.
Ce roman graphique, qui se lit d’une traite, est un ouvrage d’une rare justesse. Posy Simmonds dépeint avec une rare acuité le monde contemporain qui l’entoure.
Comme le temps passe vite…
J’ai un peu honte (beaucoup même en fait…) mais ça fait très longtemps que je n’ai pas rédigé de chroniques ici… la faute à mes lectures qui se sont considérablement réduites !
J’ai lu récemment un roman graphique dont beaucoup d’entre vous ont dû entendre parler : Tamara Drewe de Posy Simmons, je suis toujours dans le Journal d’une femme de Chambre de Mirbeau (très très bon d’aileurs) et … rien d’autre à l’horizon.
Promis, je me remotive rapidement !