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Miserere de Jean-Christophe Grangé

Miserere de Jean-Christophe Grangé dans Roman policier miserere 

 

 

Revoilà notre français auteur de polars en pleine forme !

Déçue par La ligne noire (assez inintéressant et surtout raccoleur ), je me suis engouffrée avec quelques réticences dans ce nouvel opus du maître thriller made in France.

Bon, autant le dire tout de suite, c’est du Grangé. (mais qui a dit que nous n’aimions pas retrouver nos bonnes vieilles habitudes ?). Le couple de policiers phare de ce roman est bien entendu composé de deux personnages atypiques, « borderline » comme on dit. L’un, Kasdan,  est un arménien et à la retraite, tendance un peu homophobe et l’autre, Volokine, un russe beau comme un dieu toxicomane.C’ est la patte Grangé et on aime ça ces flics un peu rocailleux,capables de tout même du pire, avouons-le.

L’enquête, cette fois-ci, se déroule uniquement en France, même si les recherches policières de nos deux justiciers nous mènerons en Amérique du Sud et en Allemagne.

Tout commence avec le meurtre d’un organiste, Wilhem Goetz, survenu dans l’église de confession arménienne de notre flic à la retraite. Meurtre mystérieux, s’il en est : l’arme du crime est introuvable( le légiste lui-même ignore quelle arme a été utilisée) et des traces de chaussures pointure 36  ont été découvertes près du cadavre.

Kasdan, bientôt secondé de Volokine, commence à s’intéresser de près aux chorales d’enfant que dirigeaient Goetz et c’est ainsi qu’il va mettre le pied dans un engrenage des plus terrifiant.

Il n’y a pas de doute, Grangé sait y faire : toujours parfaitement documenté, il nous entraîne à sa suite sans aucun soucis, à un train d’enfer. Des chapitres courts, très courts, qui se finissent immanquablement sur une nouvelle information, un coup de théâtre. Et qui nous donne envie  de lire aussi sec la suite même si l’on s’était promis d’arrêter là.

Un petit bémol tout de même : la fin qui apparaît bâclée, et un peu trop spectaculaire pour être vraisemblable.

Ce nouveau roman de Grangé ravira les inconditionnelles, qui retrouve dans ces quelques 500 pages la verve et la maîtrise des débuts.

 


Le Miserere d’ Allegri

Puisque je lis Miserere de Grangé en ce moment, je ne résiste pas à l’envie de vous mettre une vidéo de ce somptueux morceaux d’Allegri. Une pure merveille, non?
 

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L’heure la plus sombre vient toujours avant l’aube d’ E. Moynot

L'heure la plus sombre vient toujours avant l'aube d' E. Moynot dans Bande dessinee 41bkCmcAIfL._SL500_AA240_

 

Emmanuel Moynot s’est fait connaître du grand public par ses deux adaptations en BD des aventures de Nestor Burma d’après les romans de Léo Malet.

On retrouve ici le même coup de crayon dans les traits de Nouria et JC.

Sauf qu’ici, pas de courses poursuites halletantes dans les rues parisiennes, mais plutôt la vie comme on la connait tous, avec ses hauts et ses bas, le quotidien dans une petite ville de province, quoi.

Nouria et JC sont deux êtres écorchés, mal partis dans la vie et qui vivautent au jour le jour en attendant des jours meilleurs. Nouria a la quarantaine, est serveuse dans un restoroute et doit subir les avances de son patron qui croit enocre au droit de cuissage. Jc, lui, est routier, père de famille sans histoire, toujours sur la route. Ces deux êtres vont unir leur destin, pour le meilleur mais aussi pour le pire.

C’est une histoire comme il en arrive tous les jours, une banale histoire entre deux êtres de galère qui s’arriment l’un à l’autre pour tenter d’y voir plus clair.

L’auteur a sû donner un charme certain à cette histoire. Il alterne avec brio les deux points de vue des protagonistes, installant le lecteur aux premières loges, au coeur des états d’âme de ses deux héros.

Une jolie découverte qui m’aura donné envie de lire ses autres albums.


Le journal de mon père de Jirô Taniguchi

Le journal de mon père de Jirô Taniguchi dans Bande dessinee 9782203003385FS

 

Et oui… je me suis laissée tenter. De passage en coup de vent (mal garée) à la bibliothèque, j’ai apperçu cet album de Taniguchi que je viens de découvrir avec Sous un ciel radieux.

Je l’ai lu avec délectation hier soir dans mon canapé, tous mes chats autour de moi.

Un vrai plaisir encore une fois. Toujours cette même poésie, cette même douceur qui nous enveloppe, bref un moment de lecture comme je les aime.

 

Ici, Taniguchi nous conte l’histoire de Yoichi, un cadre japonais vivant à Tokyo qui apprend la mort de son père. Ce décès va le confronter à ses souvenirs d’enfance, et sa famille qu’il a tout fait pour oublier depuis qu’il est parti étudier dans la capitale japonaise. A l’origine, un drame, le divorce de ses parents, a creusé un fossé entre son père et lui. Un fossé qu’il n’est jamais parvenu à enjamber. A l’heure de la mort de son père, Yoichi est mis face à ses démons, ses erreurs.

Taniguchi alterne instants présents (la cérémonie de deuil, les discussions familiales avec l’oncle et la soeur) et réminescence du passé (l’incendie qui ravagea leur maison en 1952 et qui fut à l’origine de la dislocation du couple père-mère).

Cette histoire empreinte de nostalgie est magnifique. Elle nous amène à réfléchir sur notre propre rapport à la famille, à l’égoïsme dont nous faisons preuve aussi parfois tout comme le héros. Un jolie réflexion sur les rapports père-fils qui peuvent être difficile faute de communication,  sur le remords aussi, ce qu’on oublie de dire ou faire lorsque les gens sont vivants et que l’on regrette une fois qu’ils nous ont quitté.

 


On n’empêche pas un petit coeur d’aimer de Claire Castillon

On n'empêche pas un petit coeur d'aimer de Claire Castillon dans Roman contemporain francais 9782213630595

 

Recueil de 23 nouvelles que j’avais très envie de lire pour découvrir cette auteure vue récemment dans l’émission La grande librairie (sur France 5).

Quand on connait un peu le personnage très médiatique de Claire Castillon (fabriqué de toute pièce ou non), on sait à quoi s’attendre : pas de contes fleur bleue, mais du vitriol, de l’amer, de l’infect.

Ce n’est pas tant le propos en lui-même qui m’a déplu (je savais le genre de nouvelles que j’allais lire et c’était ce que j’avais envie de lire), mais plutôt la vacuité de ce propos . Alors oui, ces 23 nouvelles sont cruelles, sales, choquantes même pourrait-on dire. Mais elles sont aussi surtout (et malheureusement) vaines, redondantes, décevantes.

Car oui, je peux bien l’avouer, j’ai été déçue à la lecture de ces nouvelles. Plus j’avançais dans le recueil et plus je m’ennuyais. Moi qui recherchais la surprise, l’étonnement et la satyre, je n’ai rien trouvé de bien novateur dans ces nouvelles. Alors oui, on entend bien que Claire Castillon cherche à choquer (et elle y parvient souvent) mais toujours de la même manière m’a t’il semblé; usant des mêmes ficelles, faisant remonter sur scène encore et toujours ce même couple du sadique et de la proie pour une énième représentation.

Certaines (mais trop rares) nouvelles sortent du lot comme Nos enfants ingrats ou Scène de ménage mais elles ne parviennent pas à sauver le  lecteur d’un profond ennui.

Bref, d’après ce que j’ai pû lire sur la blogosphère, cet ouvrage ne serait pas son meilleur et peut-être me laisserais-je tenter un peu plus tard avec un autre roman.


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